Duékoué, 25 février 2025 – Le Réseau Action Justice et Paix (RAJP), en collaboration avec l’ONG Bonne Action, a dressé ce mardi le bilan de huit mois de formation dédiés aux femmes de Duékoué à la culture hors-sol et à la digitalisation. Un projet innovant, axé sur la lutte contre le changement climatique, qui a enregistré des résultats prometteurs selon Amandine Gbadé, coordinatrice du programme.
Un projet au service de l’autonomisation féminine et de l’agriculture durable
Grâce à ce programme, près de 75 personnes, majoritairement des femmes, ont été initiées à une méthode de culture révolutionnaire, leur permettant de cultiver tomates, concombres et piments sans dépendre des terres agricoles traditionnelles. Ces cultures ont été mises en place avec succès dans les localités de Tahably-Glodé, Bahé-Blahon et Duékoué.
« La culture hors-sol a été une véritable opportunité pour ces femmes, qui peuvent désormais produire de manière indépendante et durable, même en l’absence de vastes surfaces cultivables », a souligné Mme Gbadé.
Une technique qui brise les barrières foncières
Les premières phases du projet ont rencontré quelques défis, notamment l’adaptation à cette nouvelle méthode agricole, mais les bénéficiaires ont rapidement adopté la technique. Pour garantir la pérennité et l’impact économique de cette initiative, les femmes formées ont été encouragées à se regrouper en coopératives, favorisant ainsi une production collective et rentable.
« Cette approche leur permet de s’affranchir des contraintes liées à la propriété foncière, de générer des revenus et d’assurer une production agricole stable, même face aux effets du changement climatique », a précisé la coordinatrice du RAJP.
Un modèle de résilience face au changement climatique
Financé par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), ce programme s’inscrit dans une démarche de résilience climatique. La culture hors-sol réduit la pression sur les sols, limite l’usage d’intrants chimiques et favorise une gestion optimisée des ressources naturelles, répondant ainsi aux enjeux environnementaux de la région.
Avec les perspectives encourageantes qu’il offre, ce projet pourrait s’étendre à d’autres localités et inspirer des initiatives similaires à travers la Côte d’Ivoire.
Hervé Pénan