Le samedi 11 janvier 2025, les chefs de canton, de tribus et de villages, regroupés au sein de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de la région du Guémon, se sont réunis à la maison des chefs de Duékoué pour un séminaire crucial. Cette rencontre, organisée sous l’égide du coordonnateur national, le Docteur Guy-Monsio Joseph, visait à renforcer leur compréhension des rôles et missions que leur confère la loi.
Un Cadre Légal Clarifié par la Loi de 2014
À l’ouverture du séminaire, Sa Majesté Yadé Poho Luc, responsable de la coordination des chefs du département de Guiglo, a rappelé les bases légales qui régissent leur fonction. Il a expliqué en détail la genèse de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT), créée par la loi numéro 2014-428 du 14 juillet 2014. Cette loi définit les statuts des rois et chefs traditionnels, leur conférant un rôle officiel dans la gouvernance locale.
Ce cadre juridique offre aux chefs traditionnels une assise institutionnelle pour contribuer à la cohésion sociale, au développement et à la prospérité de leurs territoires.
Des Objectifs Clairs pour Renforcer leur Rôle
Le séminaire avait pour principal objectif d’aider les autorités coutumières à mieux comprendre leurs pouvoirs et à enrichir leur culture générale. Cela leur permettra de relever les multiples défis auxquels leurs communautés sont confrontées, notamment en termes de médiation des conflits, de gouvernance locale et de collaboration avec les autorités administratives.
Sa Majesté Yadé Poho Luc a toutefois déploré que de nombreux chefs traditionnels méconnaissent encore les dispositions de la loi de 2014, ce qui limite leur efficacité. Il a également souligné l’importance d’améliorer les relations parfois distantes entre les autorités coutumières et administratives.
Pour l’Unité et la Cohésion Sociale
L’un des grands défis évoqués lors du séminaire est de renforcer l’unité et la cohésion sociale dans la région du Guémon, souvent marquée par des tensions communautaires. Docteur Guy-Monsio Joseph a rappelé que les chefs traditionnels sont des piliers de stabilité, et qu’il est essentiel qu’ils soient bien outillés pour remplir ce rôle avec succès.
Ce séminaire a permis de poser les bases d’une meilleure coordination entre les autorités coutumières, en les invitant à devenir des acteurs proactifs du développement local.
Des Perspectives pour 2025
À l’issue de cette rencontre, les participants ont exprimé leur engagement à appliquer les enseignements reçus, notamment en consolidant les relations entre les différentes couches de la société et les autorités administratives.
Le Docteur Guy-Monsio Joseph a également souligné l’importance de multiplier ce type de formations pour garantir une gestion optimale des territoires, tout en s’appuyant sur les valeurs traditionnelles et culturelles de la région.
Roméo Correspondant RTPW
